ICE Cameroun réalise des études techniques et de faisabilité des bâtiments et des VRD (Voirie et Réseau Divers), des études d’urbanisme, des études économiques et financières, et des études d’assainissement et d’adduction en eau potable. Créée en 2012 à Yaoundé, la SARL supervise et contrôle également des travaux de bâtiments et des travaux publics. Valentin Foka Kedang, ingénieur du génie civil et Directeur général nous parle des problématiques de son métier spécifiques au Cameroun.
Quelles sont les problématiques techniques que vous rencontrez ?
Les problèmes, en général, auxquels nous faisons face sont : l’application inadaptée des normes et réglementations européennes dans notre environnement, l’incompatibilité des outils des équipementiers avec le matériel issu de la concurrence, et le risque de surdimensionnement des équipements.
Pourquoi existe-il un risque de surdimensionnement des équipements ?
Le calcul étant normalement effectué, l’on débouche sur le choix des équipements. Le logiciel utilisé étant limité dans le cadre des équipements du constructeur, il peut, non pas proposer des équipements dont les caractéristiques sont très proches des valeurs obtenues (au cas où le constructeur ne dispose pas d’un tel équipement parmi ses produits), mais des équipements fonctionnels dont les caractéristiques présentent un écart important et non négligeable par rapport aux valeurs de dimensionnement.
D’où le fait qu’en se limitant au logiciel d’un constructeur, il y a des risques de surdimensionnement. Ceci peut avoir des conséquences sur le coût du projet. Une base de données commune à ces logiciels ainsi qu’une harmonisation des équipements pourraient introduire le critère de qualité/coût qui est un facteur important pour le consommateur.
Vous soulevez le problème de l’inadaptation des normes et réglementations européennes aux problématiques subsahariennes. Pouvez-vous développer ?
En Europe, les températures moyennes avoisinent les 10°C. En hiver, la température peut atteindre les 3°C. Il est normal et naturel que les normes européennes soient dans le sens du réchauffement, au vu des basses températures auxquelles cette zone du globe fait face.
Dans les zones subsahariennes, la température moyenne est d’environ 25°C et la température maximale peut atteindre les 45°C. Il est évident que, dans une optique de gestion bioclimatique optimale, les normes européennes ne sont pas adaptées (dans le choix des matériaux appropriés, les techniques de gestion de l’énergie, de ventilation et de climatisation, etc.).
Etudes architecturales, techniques et géotechniques pour la construction d’un
bâtiment à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. © ICE Cameroun